Eglise - Cimetière

Patrimoine culturel

L’église de LA VENDELEE n’offre qu’un faible intérêt. Elle présente l’image d’une croix et se compose du chœur, de la nef et de deux chapelles. Le chœur et la nef sont sans caractère, leurs murs ont été refaits en partie, et les fenêtres sont rondes.

La voûte du chœur est en bois et date de 1763, celle de la nef est de 1688.

La chapelle méridionale, placée sous l’étage inférieur de la tour, est du 15ème siècle. Les arceaux de la voûte, en pierre, reposent sur de simples modillons.

L’arcade qui la met en communication avec la nef est à ogive surhaussée, et ornée d’un chapelet de 4 feuilles évidées.

La chapelle septentrionale est plus moderne, ses murs sont à larges pans coupés et sa voûte porte la date de 1700. La tour est à l’extérieur au sud de l’église entre chœur et nef, son toit est en bâtière. Elle est aussi du 15ème siècle.

Le font baptismal placé à gauche en entrant dans l’église par la porte occidentale, est pédiculé composé, et en pierre granitique. La cuve ou fontaine d’une hauteur de 2 pieds 11 pouces, est octogonales et repose sur un fût principal assez court, sur 4 colonnettes auxiliaires placées aux angles. Ce font baptismal qui offre de l’intérêt, peut appartenir au 14ème siècle, peut-être même à la fin du 13ème.

On remarque dans la sacristie, un petit tableau en pierre surmonté d’une arcade en accolade, sans ornement. Il représente en bas-relief, Saint Sébastien attaché à un poteau et recevant les flèches que lui décochent ses bourreaux. Ce tableau appartient au 16ème siècle.

Dans le cimetière, on voit dans le mur septentrional du chœur un autre petit tableau en pierre qui doit être de la même époque que celui de Saint- Sébastien. Il représente une sainte femme ayant un ange près d’elle et soutenant le corps de Jésus-Christ après sa descente de la croix.

Devant la croix, placée dans le cimetière, au nord de l’église, il existe un monument qui consiste en un pupitre en granit, il a 4 pieds 4 pouces de hauteur. A gauche et à 9 pouces du sol, on remarque dans le pilastre de ce pupitre un renflement prononcé qui forme une tablette ronde. On dit dans le pays que ce pupitre a été établi afin que le prêtre puisse, lors de la procession du dimanche des Rameaux, poser son livre sur le devant et son bonnet carré sur la tablette. Il n’y a aucun signe qui puisse faire connaître l’âge de ce petit monument. Une ancienne bande armoriale court autour des murs de l’église et un bel if couvre de son ombrage ceux qui reposent dans le cimetière.

L’église est sous le vocable de Saint Sébastien. Elle dépendait de l’archidiaconé et du doyenné de la chrétienté. Elle payait 25 livres de décimes. Le patronage était laïque et le seigneur du lieu nommé à la cure.

D’après le livre blanc de l’évêché, le curé avait la moitié de la dîme des blés, et les menus fruits « rector ejusdem ecclesie percipit meditatem decime bladorum et minores fructus ». Le chapitre de Coutances avait l’autre moitié, « et capitulum constanceciense percipit aliam medietatem decime bladorum ».

Le curé avait encore 2 vergées de terres sur lesquelles se trouvait son presbytère. « Item rector habet duas virgatas terre in quibus manerium presbiteratus est situm ». Il payait un tiers du droit de visite de l’archidiacre et le chapitre les deux autres tiers. Il payait aussi 3 sous tournais pour la chape de l’évêque, et 20 deniers tournais pour le Saint Chrème.

Hugues de Morville, évêque de Coutances reconnut en 1221 que Liegard de la Vandelée, de Vandeleiâ, et ses deux sœurs Aline et Laurence. Alina et Laurentia avaient donné à l’hôpital de Coutances, à titre d’aumônes deux bois, situés à La Vandelée. « apud Vandeleiam », appelés, l’un le bois Lacoarde, et l’autre, le bois la Coardele.

(Sources, Arlette & Léon)